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Qui a inventé le baby-foot ? Découvrez la véritable histoire de ce jeu emblématique

Ah, le baby-foot… Rien qu’à l’entendre, on pense aux cafés d’antan, aux parties endiablées entre potes, aux tournois improvisés dans les bureaux ou aux cris des enfants qui découvrent ce jeu pour la première fois. Ce petit terrain en bois, avec ses joueurs alignés sur des barres métalliques, a conquis le monde entier. Mais une question revient souvent : qui a vraiment inventé le baby-foot ?

Eh bien, spoiler alert : il n’y a pas une seule réponse. Et c’est justement ça qui rend l’histoire du baby-foot aussi fascinante. Plusieurs pays s’en disputent la paternité, chacun avançant ses propres arguments, anecdotes, brevets et inventeurs plus ou moins oubliés. On parle de la France, bien sûr, mais aussi de l’Espagne, de l’Angleterre, de la Suisse et même des États-Unis. Rien que ça !

Derrière ce jeu convivial se cache donc une histoire bien plus riche qu’on ne l’imagine. À la croisée des chemins entre artisanat, guerre, poésie et innovation industrielle, le baby-foot a été pensé à la fois comme un divertissement pour les enfants, un outil de rééducation pour les soldats blessés et un produit commercial grand public. Et c’est sans parler de son évolution vers une discipline sportive à part entière, avec ses règles, ses compétitions et ses champions.

Dans cet article, on va vous raconter la vraie histoire du baby-foot. Pas celle qu’on se raconte à moitié entre deux bières au bistrot, mais celle documentée, détaillée, passionnante. On va plonger dans ses origines disputées, vous présenter les différents inventeurs qui revendiquent la création du jeu, et suivre son évolution jusqu’à nos jours. Et puis, évidemment, on ne manquera pas de partager quelques anecdotes savoureuses et de souligner le rôle de certaines figures clés dans la popularisation de ce jeu mythique.

Installez-vous confortablement, posez les mains sur les poignées (virtuelles), et c’est parti pour un voyage dans le temps, à la découverte de l’histoire mouvementée du baby-foot. Parce que ce jeu, ce n’est pas juste une table avec des bonshommes vissés dessus… c’est une véritable madeleine de Proust, un concentré de souvenirs et de passion.

 

Baby-foot-cornilleau-orgini

 

Les multiples origines du baby-foot : une invention disputée

 

Vous pensiez que le baby-foot avait été inventé dans un bistrot parisien sur un coin de table en sirotant un café noir ? Eh bien… c’est un peu plus compliqué que ça. Car si ce jeu de café est aujourd’hui universel, ses origines sont tout sauf claires. C’est un véritable casse-tête historique, avec plusieurs pays qui s’en disputent la paternité, chacun brandissant son pionnier, son brevet ou son anecdote fondatrice. Allez, on rembobine l’histoire et on vous présente les principaux “inventeurs” du baby-foot.

 

Une invention française ? Lucien Rosengart, le pionnier oublié

 

Cocorico ! Pour beaucoup de passionnés, la France tient un sérieux prétendant au titre d’inventeur du baby-foot. Son nom : Lucien Rosengart, ancien ingénieur brillant passé par Citroën et Peugeot. Dans les années 1920, ce touche-à-tout imagine un jeu pour divertir ses petits-enfants les jours de pluie. Et devinez quoi ? Ce jeu, c’est une table de football miniature, construite de manière artisanale dans son atelier.

On est encore loin du baby-foot qu’on connaît aujourd’hui, mais le principe est là : des joueurs fixés à des barres, un terrain en bois, et un but à marquer. Une sorte de “babyfoot prototype” avant l’heure.

Ce modèle va circuler doucement dans les années 30, porté notamment par des artisans comme ceux de la société René Pierre, encore bien connue aujourd’hui pour ses babyfoots robustes et authentiques. Rosengart, discret mais visionnaire, ne dépose aucun brevet. Résultat : son rôle reste longtemps dans l’ombre, oublié par l’histoire officielle… mais pas par les passionnés.

 

L’Espagnol Alejandro Finisterre : un poète et un brevet

 

Cap à l’ouest, direction l’Espagne. Là-bas, un certain Alejandro Finisterre entre dans l’histoire du baby-foot… un peu par accident. En 1936, pendant la guerre civile espagnole, ce jeune poète et inventeur est gravement blessé. Alité à l’hôpital, il observe les soldats amputés ou blessés autour de lui, incapables de jouer au football. Il a alors une idée de génie : créer une version de table du jeu pour les aider à se divertir et à se rééduquer.

L’année suivante, il dépose officiellement un brevet pour le baby-foot. Techniquement, c’est donc le premier inventeur officiellement reconnu. Et même si certaines parties de son récit relèvent plus de la légende que de l’archive, son geste restera comme un moment-clé dans l’histoire du baby.

Finisterre incarne une vision humaniste et créative du baby-foot, bien loin de l’esprit de compétition : pour lui, c’est un outil de lien, de soin, de vie.

 

L’Anglais Harold Thornton et la table de Tottenham

 

De l’autre côté de la Manche, un autre nom revient souvent : Harold S. Thornton. Ce Londonien aurait eu l’idée du baby-foot après avoir assisté à un match de football à Tottenham. Enthousiasmé, il imagine une version miniature à jouer à la maison, et dépose un brevet en 1923 en Angleterre, soit quatorze ans avant Finisterre.

C’est lui aussi qui serait à l’origine du terme “foosball”, une adaptation anglicisée du mot allemand “fussball” (football). Si l’impact de son invention a été limité en Europe, elle a eu une résonance forte aux États-Unis, où le mot “foosball” reste encore aujourd’hui le terme courant pour désigner le baby-foot.

 

Le Suisse Knicker et la version industrielle

 

Impossible de passer à côté de la Suisse, autre grande prétendante au titre. Ici, l’histoire s’accélère dès les années 1930, avec la création de la marque Knicker, l’une des premières à produire le baby-foot à grande échelle.

Knicker ne se contente pas d’un prototype artisanal : elle lance une vraie production industrielle, avec une diffusion rapide en Suisse, Belgique et Pays-Bas. Résultat : dans certaines régions, on pense encore que c’est la Suisse qui a inventé le baby-foot, tout simplement parce que c’est là qu’il a d’abord été massivement distribué.

Knicker reste aujourd’hui encore active, preuve que le savoir-faire suisse a marqué l’histoire du baby-foot, en introduisant une rigueur industrielle là où d’autres bricolent encore dans leur garage.

 

Le rôle des États-Unis et du brevet de 1901

 

Et l’Amérique dans tout ça ? Elle a aussi son mot à dire. Car figurez-vous qu’un premier brevet américain a été déposé dès 1901, soit bien avant Rosengart, Thornton ou Finisterre ! Ce brevet décrivait une “table game apparatus”, très proche du baby-foot dans son concept, même si les règles et la structure n’étaient pas encore totalement codifiées.

Mais c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que le baby-foot explose outre-Atlantique. Il est utilisé pour la rééducation des soldats blessés, tout comme en Espagne. Puis, en 1962, un certain Lawrence Patterson importe le baby-foot européen aux États-Unis et en lance la commercialisation sous le nom de “foosball”. C’est lui qui va vraiment populariser le jeu chez l’Oncle Sam, notamment dans les bars, les campus et les salles d’arcade.

 

Bref, le baby-foot n’a pas un seul inventeur, mais plusieurs parents. Comme une étoile née de plusieurs étoiles. France, Espagne, Angleterre, Suisse, États-Unis… chacun a joué un rôle. Une chose est sûre : ce jeu universel est le fruit de plusieurs passions réunies, et c’est sans doute ce qui en fait un objet aussi attachant.

 

L’évolution du baby-foot à travers les époques

 

Le baby-foot, tel qu’on le connaît aujourd’hui, n’est pas né d’un coup de baguette magique. Il s’est transformé, affiné, adapté à son époque. D’un jouet artisanal bricolé dans un atelier, il est devenu une véritable icône culturelle, présente dans les cafés, les maisons, et même les entreprises. Voici un petit retour en arrière sur son incroyable évolution, à la fois technique, sociale et commerciale.

 

De l’objet artisanal au produit de série

 

Dans les débuts, le baby-foot, c’était du pur fait main. Les premiers modèles étaient entièrement en bois, souvent conçus de manière artisanale, avec des matériaux récupérés. Chaque baby était unique, avec ses imperfections, son charme brut et ses petites astuces de bricoleur.

Puis, la France entre en scène avec une innovation qui va tout changer : la barre télescopique. Une invention de génie qui permet d’éviter que les barres ne dépassent de l’autre côté du baby — bien plus pratique, surtout dans les lieux publics où les joueurs sont serrés.

Dès les années 1950, le baby-foot prend ses quartiers dans les cafés. Il devient un meuble à part entière, un compagnon de comptoir, souvent associé à un monnayeur. On y glisse une pièce, et c’est parti pour une partie qui peut durer… ou se terminer en 30 secondes si on tombe sur plus fort que soi !

 

Bonzini, Sulpie et Stella : les grandes marques françaises

 

C’est à cette époque que les marques françaises prennent leur envol. Bonzini (dès 1930), Sulpie (1952) et Stella (dans le Nord de la France) deviennent les références incontournables. Chacune avec son style, son toucher, ses petites particularités qui font débat entre les puristes.

Bonzini, par exemple, devient synonyme de robustesse, avec son mythique modèle B60. Stella se démarque par ses babyfoots aux finitions rétro et ses modèles extérieurs très résistants. Sulpie, plus artisanal, séduit les amateurs d’authenticité. Toutes ces marques jouent un rôle clé dans la standardisation du baby-foot, et surtout dans sa popularisation.

Côté innovations, ça bouge aussi : pieds pliants pour un rangement plus facile, barres télescopiques généralisées, monnayeurs intégrés… Le baby-foot entre dans l’ère moderne.

 

L’âge d’or dans les années 70

 

Les années 70 ? C’est le sommet de la vague. À cette époque, presque tous les cafés français ont leur baby. On y joue entre collègues, entre voisins, entre générations. C’est un rituel social, une tradition populaire, un jeu qui crée du lien.

Les premières compétitions locales voient le jour, puis des tournois plus organisés, avec des règles plus claires. Le baby-foot commence doucement à sortir du bistrot pour s’affirmer ailleurs.

Et puis, dans les années 2000, alors que les cafés en ferment certains, le baby rebondit… dans les salons ! Il devient un objet de décoration, une pièce design à part entière, voire un élément de team-building dans les entreprises. Le jeu ne disparaît pas, il change simplement de terrain.

 

Le baby-foot : de jeu de café à discipline sportive

 

Aujourd’hui, difficile de ne pas voir le baby-foot comme un sport à part entière. Avec ses règles codifiées, ses tournois internationaux et ses champions, le baby a troqué son image de simple jeu de bar contre celle d’un sport sérieux… mais toujours fun !

 

Le baby-foot comme sport officiel

 

La grande bascule, elle a lieu avec la création de la FFFT (Fédération Française de Football de Table), qui structure la pratique et organise les compétitions en France.

Mais le vrai tournant, c’est l’ITSF (International Table Soccer Federation), fondée en 2002. Cette fédération internationale vient harmoniser les règles à l’échelle mondiale, mettre en place un classement officiel, et surtout, homologuer le matériel. Oui, oui, il existe des balles officielles ITSF, des tables agréées, et un cahier des charges très précis.

Résultat : le baby-foot gagne en crédibilité et attire un nouveau public, plus compétitif, plus engagé. Les tournois se multiplient, les champions s’entraînent comme de vrais sportifs, et les marques historiques développent des modèles ultra-performants.

 

Frédéric Collignon : le Zidane du baby-foot

 

Frédéric Collignon est sûrement le plus grand joueur de tous les temps

 

Difficile de parler du baby-foot sportif sans évoquer Frédéric Collignon. Ce joueur belge est une légende vivante, un phénomène, un virtuose. Avec 18 titres mondiaux en simple et 54 en double, il est tout simplement le joueur le plus titré de l’histoire.

Mais ce qui impressionne encore plus, c’est qu’il a remporté des titres sur toutes les tables officielles. C’est un peu comme si un tennisman gagnait Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open… avec des raquettes différentes à chaque fois !

Aujourd’hui encore, Collignon inspire des générations de joueurs, amateurs comme pros. Grâce à lui — et à bien d’autres — le baby-foot est sorti de l’ombre pour s’imposer comme une discipline à part entière, exigeante, codifiée… mais toujours pleine de plaisir.

 

Anecdotes historiques et culturelles autour du baby-foot

 

Le baby-foot, ce n’est pas juste un jeu qu’on glisse dans un coin du salon. C’est un témoin de son époque, un objet chargé d’histoires… et parfois même d’héroïsme.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, certaines tables ont servi d’outils discrets pour la Résistance française. Oui, oui, vous avez bien lu ! Dans les cafés, les résistants profitaient des parties de baby pour échanger des messages codés, passer des infos sous la table ou simplement détourner l’attention des soldats allemands présents. Un jeu qui sauve des vies ? Incroyable, mais vrai.

Au fil des décennies, le baby-foot a aussi fait son entrée dans la pop culture. On le retrouve dans des films, des séries, des clips… Il devient un symbole d’amitié, de nostalgie, ou même de compétition acharnée entre deux personnages.

Et aujourd’hui ? Il trône fièrement dans les open-spaces des start-ups, revisité en version design, vintage ou ultra-personnalisée. Certains modèles sont même devenus de véritables pièces d’art ou de déco, avec LED intégrées, finition en béton ou couleurs flashy. Un objet qui a su traverser les générations sans jamais perdre son âme. Le baby-foot, c’est un peu notre machine à souvenirs collective.

 

FAQ – Vos questions sur l’invention du baby-foot

 

Qui a breveté le baby-foot en premier ?
Le tout premier brevet connu pour un jeu de type baby-foot remonte à 1901 aux États-Unis. Mais le plus souvent, on cite Harold Thornton, un Anglais qui aurait déposé son brevet en 1923. Son modèle est d’ailleurs à l’origine du terme « foosball » aux États-Unis.

Le baby-foot a-t-il été inventé en France ?
La France revendique l’invention du baby-foot via Lucien Rosengart, un ingénieur qui aurait conçu un modèle artisanal dès les années 1920 pour ses petits-enfants. Ce modèle n’a pas été breveté, mais il s’est diffusé dans les années 30.

Pourquoi plusieurs pays revendiquent l’invention du baby-foot ?
Tout simplement parce que plusieurs inventeurs ont eu la même idée à des moments différents, souvent avec des objectifs variés : ludique, thérapeutique ou commercial. Chaque pays a vu naître sa propre version, parfois sans lien entre elles.

Quelle est la différence entre baby-foot et foosball ?
Le mot “foosball” vient de l’allemand “fussball” (football), et est utilisé principalement aux États-Unis. Les règles, le matériel et le style de jeu diffèrent un peu selon les pays. Par exemple, les tables américaines sont souvent plus rapides, avec des joueurs en plastique, alors que les modèles français privilégient le contrôle et la précision.

Le baby-foot est-il un sport officiel ?
Oui, depuis la création de la Fédération Internationale (ITSF) en 2002, le baby-foot est reconnu comme un sport de compétition. Il existe des tournois internationaux, un classement mondial, et des règles standardisées. Certains joueurs comme Frédéric Collignon sont même devenus de véritables légendes du jeu !


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