Tapis Gerflex vert foncé : pourquoi il disparaît et quelles solutions pour les babyfoots français ?

Ah, le fameux tapis Gerflex vert foncé… Rien que de le mentionner, ça sent le bistrot d’antan, les balles en liège qui claquent, les parties enflammées entre copains, et les gamelles qui font débat pendant des heures. Ce revêtement mythique, c’est un peu le parquet d’un baby-foot à la française. Et pourtant… il vit aujourd’hui ses derniers instants.

Depuis 2021, la production de ce tapis iconique a été arrêtée. La faute à une machine de fabrication cassée, irréparable, et jamais remplacée. Résultat : plus un rouleau ne sort des usines Gerflor. Silence radio. Et ça, pour les amoureux du babyfoot “à l’ancienne”, c’est un vrai coup dur. Parce que ce tapis, ce n’était pas juste un accessoire. C’était LE standard depuis plus de 50 ans. Le terrain officiel et officieux de toutes les parties endiablées dans les bars, les clubs, les écoles et jusque dans nos salons.

À travers cet article, on va vous raconter toute l’histoire : pourquoi le Gerflex vert foncé a disparu, ce qui le rendait si spécial, comment les fabricants français (comme Bonzini, Stella, René Pierre, Petiot ou encore Sulpie) réagissent à cette disparition, et surtout, quelles sont les alternatives aujourd’hui. Car oui, il y a des solutions, mais toutes ne se valent pas. Certaines tentent d’imiter, d’autres osent la rupture. Et côté sensations de jeu, ce n’est pas toujours la même chanson…

Notre but ? Vous aider à comprendre les enjeux de ce changement, à faire le tri entre nostalgie et innovation, et à choisir le bon babyfoot (ou le bon tapis) pour continuer à jouer avec autant de plaisir — même sans le célèbre vert Gerflex.

Qu’est-ce que le tapis Gerflex vert foncé ?

Origine et composition

Le tapis Gerflex vert foncé, c’est un peu le “champ mythique” du babyfoot français. Produit par l’entreprise Gerflor, il a équipé pendant des décennies les modèles les plus emblématiques. Ce revêtement n’était pas choisi au hasard : fabriqué en PVC avec un ajout de craie, il se distinguait par ses petites traces blanches caractéristiques — un détail que tout joueur aguerri reconnaît au premier coup d’œil.

Son épaisseur de 1,5 mm, sa densité très élevée et sa rigidité presque inégalée en faisaient un matériau extrêmement stable. Pas de bulles, pas de déformations, même après des années de jeu intensif. Un vrai soldat du baby ! Ce tapis, c’était le compagnon idéal des tables robustes à la française.

Rôle dans la jouabilité du baby-foot

tapis Gerflex vert foncé

Et là, on touche au nerf de la guerre : les sensations de jeu. Parce que le Gerflex vert foncé n’était pas seulement costaud, il influençait directement la manière de jouer.

Grâce à sa surface mate, il n’éblouissait jamais les joueurs, même sous un néon un peu trop zélé. Mais surtout, il offrait une accroche parfaite à la fameuse balle en liège. Résultat : un contrôle précis, des amortis propres, et une vitesse de jeu parfaitement dosée. Ni trop rapide, ni trop molle. Le joueur pouvait freiner la balle avec une précision chirurgicale, préparer ses frappes, poser son jeu. Du baby “à la française”, comme on l’aime : technique, fluide, exigeant.

En résumé, ce tapis était plus qu’un détail : c’était l’âme du terrain. Une référence que tous les fabricants français ont longtemps adoptée comme standard. Jusqu’à sa disparition…

Pourquoi le tapis Gerflex n’est-il plus fabriqué ? 

C’est l’histoire d’une machine, vieille de plusieurs décennies, qui a rendu l’âme. Une machine spécialisée, unique, qui fabriquait ce fameux Gerflex vert foncé. En 2021, elle tombe en panne. Et là… pas de pièce de rechange, pas de plan B. Trop ancien, trop spécifique. Gerflor, le fabricant, prend une décision radicale : on arrête tout. Définitivement.

Pas de panique immédiate, car certains fabricants de babyfoot avaient encore du stock. Mais au fil des mois, les rouleaux de Gerflex ont fondu comme neige au soleil. Et aujourd’hui, c’est la fin. Plus aucun tapis Gerflex vert foncé n’est produit, et ceux qui restent sont devenus aussi rares qu’un baby sans taches de bière.

Ce n’est pas juste une anecdote technique. C’est une petite révolution dans le monde du football de table français. Car ce tapis, utilisé depuis plus de 50 ans, faisait partie intégrante de l’identité du babyfoot hexagonal. Avec lui, c’était tout un savoir-faire, un style de jeu, une ambiance qui s’exprimait.

Alors forcément, les fabricants ont dû se creuser la tête. Comment continuer à proposer des tables fidèles à l’esprit du baby français, sans ce revêtement iconique ? On entre alors dans une phase de tests, d’essais, de compromis… avec, en toile de fond, une pression énorme : ne pas trahir l’expérience de jeu que les joueurs adorent depuis toujours.

Quelles conséquences pour les fabricants de baby-foot ?

Un élément central du babyfoot

Il faut bien comprendre une chose : dans un babyfoot, le tapis, ce n’est pas un simple détail esthétique. C’est le cœur du jeu. C’est lui qui dicte les sensations sous la main, la vitesse de la balle, la précision d’un tir, le plaisir d’un amorti. Sans exagérer, c’est presque comme changer la pelouse dans un stade de foot mythique.

Et quand on parle du Gerflex vert foncé, on parle aussi de toute une culture du babyfoot à la française. Celui qu’on retrouve dans les cafés, les clubs, les maisons de vacances. Ce tapis symbolisait l’authenticité, la tradition, ce “je-ne-sais-quoi” qui faisait la magie des parties entre amis. Une table avec du Gerflex, c’était un petit bout de bistrot dans le salon.

Alors forcément, sa disparition, c’est un séisme. Pour les fabricants français, c’est comme perdre une pièce maîtresse de leur identité. Un composant qui, jusqu’ici, allait de soi.

Nécessité de trouver un remplaçant fiable

Pas le choix : il a fallu trouver une alternative. Et vite. Mais pas question de choisir n’importe quel revêtement au hasard. Il faut que le tapis colle à l’esprit du baby français : une accroche parfaite pour la balle en liège, une surface stable et résistante, et si possible… ce bon vieux vert profond qu’on aime tant.

Mais au-delà des aspects techniques, c’est aussi un enjeu émotionnel. Les fabricants doivent rassurer leurs clients, préserver leur réputation, et surtout ne pas casser les repères des joueurs fidèles. Car oui, certains passionnés sont capables de reconnaître un mauvais revêtement dès la première passe !

C’est donc un vrai défi industriel, mais aussi un pari stratégique : comment évoluer sans dénaturer ? Comment innover sans trahir ? Un casse-tête que chaque fabricant a abordé à sa manière…

Le LinoVERT, la première alternative proposée 

Description du LinoVERT

Quand le Gerflex vert foncé a tiré sa révérence, il fallait bien une relève. Et c’est là que le LinoVERT est entré en jeu. Proposé comme première alternative sérieuse, ce tapis se veut plus moderne, plus écolo… mais il ne fait pas l’unanimité.

D’un point de vue technique, le LinoVERT est un linoléum, donc un matériau plus respectueux de l’environnement que le PVC classique. Il est composé de matières naturelles, comme la farine de bois, l’huile de lin ou encore des pigments minéraux. Sur le papier, c’est séduisant. Dans les faits, ça donne un tapis plus souple, plus épais, et avec un aspect visuel très homogène, presque brillant.

Mais c’est justement là que le bât blesse : cette brillance, si elle peut paraître “propre” ou “neuve” à l’œil, génère parfois des reflets lumineux gênants pendant le jeu. Et en termes de densité, le LinoVERT reste bien en dessous du bon vieux Gerflex : il absorbe davantage la pression et peut, à la longue, se marquer sous les pieds des joueurs. Pas terrible pour la longévité.

Limites constatées

Sur le terrain, les différences se font vite sentir. Le rebond de la balle change, la vitesse n’est plus tout à fait la même, et certains joueurs parlent même de sensations “molles” ou “flottantes”. Le contrôle s’en ressent surtout avec une balle en liège. Les amortis sont moins précis, les frappes un peu moins franches. On peut s’y habituer, bien sûr, mais pour les puristes, la rupture est nette.

Et puis il y a cette petite frustration : le LinoVERT, malgré ses qualités écolos, n’a pas encore réussi à transmettre l’âme du Gerflex. Il reste une alternative… en attente de consensus.

Comment les principaux fabricants ont réagi ?

Bonzini – Le premier à adopter le LinoVERT

Bonzini n’a pas traîné. Dès que le Gerflex a disparu, la marque a pris les devants en adoptant officiellement le LinoVERT. Leur discours ? Très positif : ils mettent en avant les aspects écologiques du matériau, sa facilité de nettoyage, et son bon comportement en usage intensif. Un positionnement clair, assumé.

Sur leur site, sur les salons ou dans leurs communications, Bonzini joue la carte de la modernité. Le message est simple : “On avance, on innove, et on reste fidèle à notre exigence de qualité”. En revanche, côté sensations de jeu, pas de retour officiel. On sent que la marque préfère valoriser les aspects techniques et environnementaux plutôt que d’entrer dans le débat nostalgique du “c’était mieux avant”.

Petiot – En attente et en phase de test

Tapis Gerflex couleur gris et vert d’eau

Chez Petiot, on prend son temps. La marque, réputée pour sa fabrication artisanale et son attachement au jeu traditionnel, n’a pas encore adopté le LinoVERT de façon définitive. En interne, les équipes testent, comparent, analysent.

Le retour est clair : pour eux, le LinoVERT est encore trop souple, pas assez stable sous les pieds des joueurs. Ils cherchent activement un compromis entre esthétique, durabilité et sensations de jeu fidèles à leur héritage. Le petiot veut une vraie solution, pas un simple pis-aller. Et tant pis si ça prend un peu plus de temps.

Stella – Refus du LinoVERT, solutions alternatives trouvées

Stella, fidèle à son esprit de contradiction (et à sa tradition du nord), a tout simplement refusé d’adopter le LinoVERT. Pas assez rigide, trop éloigné de leurs standards. Résultat : la marque s’est lancée dans une vraie quête d’alternative.

Et bonne nouvelle, ils ont trouvé des échantillons prometteurs. Un revêtement plus rigide, visuellement proche du Gerflex, et surtout… avec des sensations de jeu beaucoup plus proches de ce que les fans attendent. Pour l’instant, rien d’annoncé officiellement, mais clairement, Stella semble bien avancée dans sa transition.

René Pierre – Gerflex de couleurs alternatives

Chez René Pierre, le vert foncé n’était déjà plus vraiment le standard. La marque avait commencé à explorer d’autres coloris depuis plusieurs années : vert d’eau, gris clair… Bref, un virage plus “design” assumé.

Du coup, la disparition du Gerflex n’a pas été un choc stratégique. Ils ont simplement poursuivi leur logique, en adaptant leurs modèles à des tapis plus modernes et visuellement variés. Une manière de dire : “L’important, c’est l’expérience globale, pas forcément la nostalgie”.

Sulpie – Silence stratégique

Sulpie, fidèle à son style discret, ne s’est pas encore exprimé publiquement. On sait que des tests sont en cours en interne, mais aucun choix n’a été annoncé. Pas d’adoption officielle du LinoVERT, ni de communication sur une alternative.

Une chose est sûre : chez Sulpie, on ne prend pas ce sujet à la légère. La marque, très attachée au babyfoot “comme avant”, doit composer avec les attentes de ses fidèles. Et ça, ça demande du temps… et de la précision.

Comparatif entre Gerflex et ses alternatives

Pour y voir plus clair, on a tout mi-côte à côte. Parce que choisir un tapis, ce n’est pas qu’une question de couleur. Chaque matériau influe directement sur le jeu, la durabilité, l’entretien… et le plaisir de jouer. Voici donc un tableau comparatif pour mieux comprendre les différences entre le légendaire Gerflex vert foncé, le LinoVERT, et les autres possibilités testées par les fabricants français.

Ce qu’il faut retenir ? Le Gerflex reste une référence absolue en termes de rigidité, de sensations de jeu et de durée de vie. Le LinoVERT marque des points côté écologie, mais déroute encore les puristes. Quant aux alternatives testées par certains fabricants, elles offrent de belles promesses… à condition de trouver le bon équilibre entre performance et respect du style “à la française”.

Quel avenir pour le babyfoot français sans le Gerflex ?

On ne va pas se mentir : l’arrêt du Gerflex vert foncé, c’est une petite révolution dans l’univers du babyfoot français. Mais pas une fin en soi. Plutôt une transition inévitable, que les fabricants abordent chacun à leur manière.

Le défi est clair : innover sans dénaturer. Car le babyfoot français, c’est bien plus qu’un meuble ou un jeu de bar. C’est une expérience. Une tradition. Un style. Les sensations de jeu, l’adhérence de la balle, la maîtrise des passes… tout ça doit rester fidèle à l’esprit d’origine.

Les fabricants n’ont donc pas le choix : ils doivent redoubler d’ingéniosité pour développer des surfaces compatibles avec ce style de jeu unique. Et ils savent qu’ils sont attendus au tournant, aussi bien par les joueurs du dimanche que par les passionnés avertis.

Cette crise, c’est aussi l’occasion de réfléchir autrement. À l’écologie, par exemple. À la durabilité des matériaux. À une production plus responsable. Certaines marques l’ont bien compris, d’autres y viennent doucement.

Et puis, il y a un autre enjeu : celui du jeu en compétition. Pour que les nouveaux tapis soient acceptés, il faudra sans doute un appui clair des fédérations, des clubs, des joueurs pros. Bref, tout un écosystème à synchroniser pour faire perdurer l’essence du babyfoot français, même sans son tapis mythique.

Que choisir aujourd’hui si l’on veut retrouver les sensations du Gerflex ? 

Envie de rejouer “comme avant” ? Il reste quelques options pour retrouver ce feeling si particulier du Gerflex vert foncé.

Première piste : l’occasion. Certains babyfoots Bonzini, Stella, Petiot ou René Pierre circulent encore avec leur tapis d’origine. Si vous tombez sur un modèle bien conservé, foncez ! Vérifiez simplement l’état du revêtement et assurez-vous qu’il n’est pas gondolé ou usé jusqu’à la trame.

Deuxième solution : les modèles récents testant des alternatives proches du Gerflex. Stella, par exemple, avance dans cette direction avec des prototypes intéressants. Le petiot est en phase de test. Rien d’officiel, mais on sent que ça bouge.

Enfin, il y a le choix du type de terrain. Certains joueurs préfèrent les surfaces en bois pour leur style old-school, d’autres optent pour le verre trempé ou le lino. Chaque matière apporte son ambiance, son rythme, ses particularités. C’est une question de goût, et de sensations.

L’essentiel ? Choisir un babyfoot qui vous parle, qui vous donne envie de jouer encore et encore. Même sans Gerflex, le plaisir reste intact… à condition de bien choisir !

FAQ

Pourquoi le tapis Gerflex vert foncé n’est-il plus fabriqué ?
Parce que la machine utilisée pour sa production est tombée en panne en 2021. Trop ancienne, elle n’a pas pu être réparée, et aucun remplacement n’a été mis en place. Résultat : la fabrication a été définitivement arrêtée.

Qu’est-ce que le LinoVERT ?
C’est une alternative plus écologique au Gerflex. Fabriqué en linoléum, il est plus souple, plus épais, et son aspect est brillant. Il a été adopté par certains fabricants, mais tous ne sont pas convaincus.

Les sensations de jeu sont-elles les mêmes qu’avec le Gerflex ?
Non. Le LinoVERT modifie le rebond, la vitesse et le contrôle de la balle. Les joueurs habitués au Gerflex ressentent une différence nette, surtout avec une balle en liège.

Quel fabricant continue d’utiliser un tapis proche du Gerflex ?
Stella teste actuellement une alternative visuellement et techniquement plus proche du Gerflex. Le petiot est aussi en phase de test. Bonzini a opté pour le LinoVERT, tandis que René Pierre privilégie d’autres couleurs, mais conserve des standards de qualité élevés.

Où acheter un babyfoot avec tapis Gerflex ?
Il vous reste la solution de l’occasion : certains modèles circulent encore avec l’ancien revêtement. Sinon, suivez de près les marques françaises qui travaillent sur des alternatives fidèles à l’esprit du Gerflex.